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5 Siècles d'histoire de l'exhibition

Publié le 19 Décembre 2016 par Willy Aubert

C’est l’histoire de femmes, d’hommes et d’enfants – venus d’Afrique, d’Océanie, des Amériques et parfois d’Europe – pour être exhibés en Occident, qui est racontée. L’Europe, l’Amérique et le Japon vont, pendant près de cinq siècles (1490-1960), les présenter comme de prétendus «sauvages». L’apogée de ce phénomène commence au milieu du XIXe siècle et se poursuit jusque dans les années 1950, en s’incarnant dans une véritable industrie de l’exhibition.

Ce «spectacle» a fasciné nos sociétés occidentales, comptant près d’un milliard et demi de visiteurs et des dizaines de milliers d’exhibés. En Belgique, comme dans les autres pays de l’Europe occidentale, les visiteurs sont allés par millions, de 1885 à 1958, découvrir ceux que l’on nommait des « sauvages ». Venus des quatre coins du monde et aussi des colonies belges, ils furent les acteurs de la mise en scène du grand spectacle de l’altérité et légitimèrent la colonisation.

Dans les théâtres, les cirques, les foires, les cabarets, les zoos, les jardins d’acclimatation et les grandes expositions universelles, nationales ou coloniales, on a inventé le « sauvage ». Il est essentiel de garder à l’esprit que souvent ce « spectacle » a constitué, pour le public, le premier contact avec l’ « Autre » au temps où les empires coloniaux se développaient sur les cinq continents.

L'invention du sauvage
Du 17 septembre 2016 au 26 février 2017

La Cité Miroir -Sauvenière Liège

Pendant près de cinq siècles, l’industrie de l’exhibition humaine va fasciner plus de 1 milliard 400 millions de visiteurs et va montrer en spectacle entre 30 et 35 000 figurants dans le monde entier. Ces mises en scène, premiers contacts visuels entre les cultures, ont tracé une frontière et une hiérarchie entre prétendus « civilisés » et prétendus « sauvages » dans les esprits en Occident.

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